Ce voyage de trois jours dans le Caucase, deux en Géorgie et un en Azerbaïdjan, apparaît clairement comme la suite de celui effectué en Arménie en juin dernier. Le pape aurait souhaité alors dans la foulée se rendre en Azerbaïdjan mais avec le vieux conflit du Haut-Karabakh, cette enclave arménienne en territoire azerbaïdjanais qui oppose Bakou et Erevan depuis plus de vingt-cinq ans, ce déplacement aurait été vécu comme une faute diplomatique par l’Arménie.
Ce voyage du pape en terre orthodoxe (plus de 85% des fidèles en Géorgie), puis en terre musulmane à Bakou dimanche, est un geste d’encouragement pour la paix dans ce Caucase fragmenté et aussi pour le dialogue oecuménique et interreligieux. L’Eglise orthodoxe de Géorgie, dirigée depuis 1977 par le Catholicos Elie II, est une Eglise qui peine à s’ouvrir au monde et en Azerbaidjan, pays à la fois laïc et musulman, les relations interreligieuses sont dans l’ensemble apaisées. Aussi la rencontre dimanche entre François et le grand mufti du Caucase devrait être l'un des temps forts du voyage et l’occasion d’un message au monde musulman.