Les Estoniens échouent une fois encore à se doter d'un président

L’Estonie a de nouveau échoué à se doter d’un président. Après l’échec des trois premiers au Parlement fin août, le collège électoral n’a pas su départir les cinq candidats en lice. Une première dans l’histoire de l’Estonie.

Avec notre correspondante à Tallinn,  Marielle Vitureau

Pour être élu, Siim Kallas, un ancien Premier ministre ou Allar Jöks, ancien chancelier de Justice, aurait dû obtenir au moins 168 voix. Le décompte des bulletins fait à haute voix a laissé durer le suspense.

La décision du collège électoral composé de parlementaires et d’élus municipaux a provoqué la stupéfaction et la déception. Car ce nouvel échec va venir compliquer des rapports de force déjà complexes entre les six partis politiques présents au Parlement. Siim Kallas a décidé, lui, de ne plus se représenter.

« Pourquoi me représenter, alors que j’étais en tête lors du vote au Parlement et qu’ici je n’ai pas reçu assez de voix. C’est un véritable échec de notre système », lâche-t-il.

Mais avant même de penser à changer de procédure électorale, il faut élire un nouveau président. Le mandat de Toomas Ilves s’achève le 10 octobre. Et ce sera à nouveau au Parlement de faire son choix. Le parti de la Réforme au pouvoir veut trouver des nouveaux noms. Marina Kaljurand évincée, voudra-t-elle à nouveau tenter sa chance, forte de sa popularité ?

Le président a un pouvoir limité en Estonie, mais son rôle peut se révéler important sur la scène internationale. Et dans un an, l’Estonie doit assurer la présidence tournante de l’Union européenne.

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