La situation politique de la Turquie, surtout depuis la tentative de coup d'Etat en juillet, pèse lourdement sur les relations économiques et financières avec l'extérieur. Moody's souligne la perte de confiance des investisseurs et le risque de retrait soudain et massif des capitaux étrangers.
A cela s'ajoute la crainte des touristes face aux troubles qui s'est traduite par un recul de l'ordre de 28% du tourisme dès le premier semestre. La levée des sanctions russes devrait contribuer à relancer ce secteur.
L'agence de notation relève néanmoins que l'économie turque reste globalement solide et en croissance. Une croissance ralentie cependant à 3,1% au deuxième trimestre, par rapport à 4% de progression du PIB sur l'ensemble de 2015.
La banque centrale a décidé une réduction des taux d'intérêt pour tenter de relancer l'économie en stimulant la consommation des ménages et en favorisant les dépenses. Mais cela entraîne des risques d'inflation. Les prix à la consommation ont augmenté de 8% entre août 2015 et août 2016.