La normalisation des relations russo-turques se concrétise dans le tourisme

Pour la première fois depuis huit mois, un vol charter en provenance de Moscou s'est posé samedi 9 juillet à l'aéroport international d'Antalya, au sud de la Turquie. Moscou avait interdit les vols charters et la vente des voyages vers la Turquie suite à la destruction d'un de ses avions bombardiers par les F16 turcs, au-dessus de la frontière syrienne, en novembre dernier. La reprise des vols charters russes est une bonne nouvelle pour tout le secteur du tourisme en Turquie, et particulièrement pour la région balnéaire d'Antalya.

Haut lieu du tourisme balnéaire en Turquie, la côte méditerranéenne de part et d'autre de la cité d'Antalya est très prisée par les touristes russes. Avec les sanctions de Moscou, elle avait perdu la moitié de sa fréquentation.

« C’était notamment les grandes plages, les grands hôtels, quatre ou cinq étoiles, all inclusive, des grands établissements balnéaires qui étaient visités par les touristes russes, analyse Bahadère Kaleh Yassi, coordinateur international de l’Association des industries et des entreprises de Turquie. Donc, comme il n’y avait plus de vols charters, le problème était tout de suite l’occupation des hôtels et donc le commerce, les petites et moyennes entreprises qui sont les fournisseurs du secteur du tourisme, qui ne sont pas peut-être catégorisés dans le secteur du tourisme mais qui sont quand même impliqués dans les revenus dans ce secteur. Alors, là, régionalement, c’était important. »

Le retour des touristes russes en Turquie est donc une très bonne nouvelle pour toute une économie locale et un soulagement pour l'industrie turque du tourisme, fortement ralentie depuis les attentats d'Istanbul : la fréquentation des Français aurait chuté de 30 à 40%.

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