Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Diane James s’est résolument tenue à l’écart des autres candidats, déterminée à apparaître au-dessus du lot et indépendante au sein d’un parti dont les différentes factions se déchirent depuis la démission de Nigel Farage.
Plusieurs personnalités pressenties comme ses successeurs naturels ont soit été évincées, soit n’ont pas voulu se présenter, et ces turbulences révèlent un parti qui cherche à prendre une nouvelle direction après avoir atteint son unique objectif, faire sortir le Royaume-Uni de l’UE.
Cette crise d’identité a d’ailleurs été pointée par Nigel Farage lors de son discours d’adieu devant le parti, ce vendredi. « Nous avons gagné la guerre, mais nous devons maintenant gagner la paix en menant notre plus grande bataille politique ».
Diane James a abondé dans son sens en promettant de combattre Theresa May qu’elle a comparée à une pie voleuse, l’accusant de piller le Ukip de ses idées phares. Et il est vrai que le Ukip pourrait perdre du terrain face au gouvernement conservateur qui se dit prêt à mener à bien le Brexit et adopte la même ligne que le petit parti sur l’immigration, les grammar schools ou encore le gaz de schiste.
La tâche s’annonce donc rude pour la nouvelle dirigeante, elle devra non seulement unifier le parti, définir un nouveau programme, mais surtout prouver qu’après le choix du Brexit, le Ukip demeure un parti pertinent.