« J'ai accompli ma mission. » C'est en ces termes que Nigel Farage, patron du parti europhobe Ukip (Parti de l'indépendance du Royaume-Uni), a justifié son départ de la tête la formation politique qu'il a cofondée il y a 23 ans. « Pendant la campagne du référendum, j'ai déclaré que je voulais récupérer mon pays. Maintenant, je dis que je veux récupérer ma vie », a-t-il poursuivi, tout sourire, lors d'une conférence de presse à Londres, ce 4 juillet 2016.
« Tout ce que j'ai pu faire en politique tourne autour de ce référendum, absolument tout », confiait-il à l'AFP pendant la campagne. Le jour après le référendum, il avait les larmes aux yeux en voyant poindre « à l'aube, le rêve d'un Royaume-Uni indépendant ». Pour cet europhobe de toujours, c'était l'aboutissement d'une carrière consacrée à dénigrer les institutions européennes.
« Je vais continuer à soutenir le parti, à soutenir son nouveau leader, je vais observer de très près le processus de négociation à Bruxelles et intervenir de temps en temps au Parlement européen », a détaillé Nigel Farage.
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Après le renoncement de l'autre leader du camp du Brexit Boris Johnson, ancien maire de Londres, au poste de Premier ministre, c'est un autre coup dur pour le camp du « Leave », pourtant victorieux.
(Avec AFP)