Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Un résultat élevé de l'AfD serait considéré dans le monde entier comme une résurrection de la droite extrême et des nazis en Allemagne, alors que Berlin, autrefois la capitale du Troisième Reich, s'est transformé en un symbole de la tolérance.
Le maire de Berlin, le social-démocrate Michael Müller, a recouru à un argument massue avant l'élection de dimanche où une percée des populistes de droite de l'Alternative pour l'Allemagne est attendue. Le nouveau parti est crédité de 14% dans un sondage publié vendredi. Un score élevé pour ce mouvement dans une grande ville, a fortiori à Berlin traditionnellement très à gauche, et qui aurait une portée symbolique d'envergure.
L'objectif du maire sortant est de mobiliser des électeurs de gauche tentés par l'abstention, voire par l'AfD. Mais traiter les électeurs de nazis peut aussi être contreproductif, soulignent des politologues comme d'autres responsables politiques opposés à l'AfD.
La présidente de l'Alternative pour l'Allemagne à Berlin Beatrix von Storch critique le maire jugé à court d'arguments et parle d'une banalisation du Troisième Reich.
A (re) écouter → Frauke Petry, d'Alternative für Deutschland, parti d'extrême droite allemande (Européen de la semaine)