Avec notre envoyé spécial à Strasbourg, Piotr Moszynski
Le gouvernement polonais a pratiquement ignoré la première résolution du Parlement européen votée en avril. D'où l'impression de beaucoup de députés qu'il faut continuer à demander haut et fort que les droits fondamentaux soient respectés en Pologne. « Beaucoup de choses ont été dites depuis la première résolution, des petits pas ont été faits, mais je pense qu’il est important que le Parlement réaffirme sa position par rapport à l’Etat de droit en Pologne », souligne Philippe Lamberts coprésident du groupe des Verts.
L'un des vice-présidents du Parlement européen et membre de Droit et Justice (PiS), parti au pouvoir en Pologne, Richard Czarnecki, n'est pas de cet avis. Pour lui, l'Union européenne commet une erreur en se mêlant des affaires intérieures polonaises. « Les Polonais sont indépendants et moqueurs, tout comme les Hongrois, dit-il. Plus on leur met de la pression de l'extérieur, plus ils sont agacés et plus ils s'interrogent sur la question de savoir pourquoi des étrangers veulent leur imposer ce qu'il faut faire en Pologne, comment y vivre et quelles décisions prendre. Je pense que les agissements de ce genre de la part de l'Union européenne seront contreproductifs ».
Une résolution non contraignante sur la situation en Pologne sera votée à Strasbourg ce mercredi.
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