« Nous invitons les autorités polonaises à agir pour répondre à nos préoccupations, et à informer la Commission des mesures prises dans les trois mois à venir », a déclaré ce mercredi 27 juillet le vice-président de l'exécutif européen, Frans Timmermans.
La Commission européenne demande à la Pologne de rendre public et de mettre en œuvre les jugements rendus par le Tribunal constitutionnel de Varsovie. L'Union européenne espère ainsi faire reculer le gouvernement polonais, dominé par les conservateurs, sur des réformes controversées.
La majorité gouvernementale a notamment modifié en novembre 2015 les règles de nomination des membres du Tribunal constitutionnel et, en décembre 2015, de son fonctionnement, suscitant des craintes sur son indépendance. Bruxelles doute désormais de l'effectivité du contrôle constitutionnel sur certaines lois sensibles, comme celle sur les médias.
Le ministère polonais des Affaires étrangères juge l'annonce de la Commission « prématurée » et assure que la nouvelle loi va introduire des « solutions », en parfait accord avec les normes européennes. « La Commission européenne n'a apparemment pas retenu les leçons du Brexit », a estimé de son côté le ministre polonais de l'Intérieur Mariusz Blaszczak.