Le total de 54 000 personnes, réfugiés et migrants, bloqués en Grèce inclut un nombre de Syriens éligibles à l'accord de répartition conclu dans le cadre de l'Union européenne. L'opération de pré-enregistrement lancée au mois de juin dernier par le service d'asile grec et le Haut Commissariat aux réfugiés des Nations unies, a permis de « commencer à ordonner le chaos » provoqué au mois de février, selon un responsable grec, par la fermeture de la route des Balkans. Cette route avait permis à plus d'un million de personnes de transiter de la Grèce vers l'Europe du Nord, depuis 2015.
Le décompte rendu public par les autorités d'Athènes inclut les quelque 11 000 réfugiés et migrants retenus sur les îles grecques depuis le 20 mars, date à laquelle est entré en vigueur l'accord entre l'UE et la Turquie, qui prévoit le renvoi hors du territoire européen des migrants qui ne peuvent pas prétendre au statut de réfugiés. Au final, la Grèce devra prendre en charge plus de 40 000 réfugiés et migrants, notamment des Syriens, des Afghans et des Irakiens, dont les procédures d'asile vont s'étaler sur au moins un an. Les autorités grecques envisagent de leur ouvrir le marché du travail.