Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Quelques hommes d'affaires proches de Fethullah Gülen avaient déjà été inquiétés par la justice, mais, cette fois, c'est une opération beaucoup plus large qui a été effectuée à Istanbul. Ce mardi 16 août, les policiers ont effectué des descentes dans au moins quarante entreprises dont les noms n'ont pas été rendus publics.
Le Premier ministre Binali Yildirim a promis que les accusés auraient droit à un procès équitable ; il semble également vouloir rétropédaler sur le retour de la peine de mort avec ce commentaire violent : « On exécute une personne une seule fois, mais certaines façons de vivre ressemblent encore plus à la mort ».
Il y a désormais plus de 20 000 personnes toujours en détention ou en garde à vue suite au putsch raté et les procès ont commencé. Celui de Fethullah Gülen, initié avant le putsch, est toujours en cours : mardi, le parquet a requis deux peines de prison à perpétuité et 1 900 années de prison supplémentaires contre celui qu'Ankara accuse d'être derrière le coup d'Etat raté du 15 juillet.
Enfin, et apparemment pour désengorger les prisons turques, le pays compte libérer 38 000 prisonniers condamnés pour des faits s'étant produits avant le 1er juillet, donc avant le putsch raté de la mi-juillet, a annoncé le ministre de la Justice, Bekir Bozdag, le lundi 15 août 2016.