S'ils souhaitent sortir de l'impasse, les membres du PP, le Parti populaire, n'ont pas vraiment le choix. Car malgré leur première place aux deux dernières élections législatives, ils n'ont jamais pu, faute de majorité, former un gouvernement.
Alors, quand la semaine dernière, les centristes ont proposé leur soutien, Mariano Rajoy y a vu une chance inespérée de mettre fin à une crise politique qui dure depuis maintenant huit mois.
Six réformes exigées
Mais ce soutien a un prix : accepter les six réformes exigées par Ciudadanos. Elles concernent la lutte contre la corruption politique, un changement de la loi électorale ou encore l'ouverture d'une enquête parlementaire sur les finances du Parti populaire.
Des réformes ambitieuses donc, mais qui devraient quand même aujourd'hui être approuvées par la direction du PP. Si les deux partis s'entendent, Mariano Rajoy bénéficierait de 169 voix, encore trop peu pour la majorité absolue : il faudrait donc que notamment le Parti socialiste (PSOE) s'abstienne.
Or, pour l'instant, les socialistes ont annoncé qu'ils voteront contre l'investiture de Mariano Rajoy. Une décision qui devrait être réaffirmée dans le courant de la journée. Et si Mariano Rajoy n'obtient pas la confiance, de nouvelles élections, les troisièmes en moins d'un an, devront être organisées.
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