Chaque jour qui passe apporte son lot de suspense et de rebondissements. On ne sait toujours pas si la délégation russe, aujourd'hui composée de 266 athlètes, sera réduite ou allongée d'ici vendredi et l'ouverture des Jeux olympiques. Le doute règne toujours sur les décisions à venir.
Dans un communiqué, le ministre des Sports russe Vitali Moutko a déclaré qu'il espérait une décision définitive ce mardi, même si plusieurs fédérations, athlètes et autres agences antidopage, restent abasourdis par les positions du Comité international olympique (CIO) dans cette affaire.
Pour rappel, ce dernier avait choisi de laisser, même en nombre restreint, des Russes participer à ces Jeux olympiques, alors que le rapport McLaren avait démontré aux yeux du monde que la Russie organisait bien un dopage d'Etat depuis des années.
Dopage en Russie : le CIO ne veut pas jeter le bébé avec l'eau du bain
Le CIO, par la voix de son président Thomas Bach, refuse totalement une éviction complète de la délégation de Moscou. D'abord parce que cela créerait un précédent unique dans l'histoire du sport. Mais surtout, parce que cela désignerait tous les athlètes russes comme dopés alors que nombre d'entre eux n'ont encore jamais été contrôlés positifs.
Le Comité international olympique s'est donc donné quelques heures supplémentaires pour éplucher encore des listes, et décider, via trois juges issus de ses rangs, quels seront les athlètes définitivement autorisés à participer aux Jeux de Rio. Une course contre la montre est engagée.
Le 24 juillet dernier, le CIO avait désigné les fédérations internationales de chaque sport pour jouer les « sélectionneurs ». Il ne s'agit pas, pour les trois juges du CIO, de repêcher les sportifs déjà écartés pour dopage ou soupçon de dopage par leur fédération internationale, mais de se pencher sur ceux qui ont été retenus.
Et pendant ce temps, les sportifs russes exclus en appellent au TAS
La pression est à son maximal. Parmi les sportifs russes déjà exclus par leur fédération respective, nombreux sont ceux qui n'acceptent pas la sanction et ont fait appel au Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne, actuellement délocalisé à Rio. Lundi soir, ils étaient ainsi 30 au total dans cette situation.
Dix-huit Russes supplémentaires, issus du canoë-kayak et de l'aviron, ont en effet saisi à leur tour le TAS, rejoignant des nageurs et un lutteur. La Fédération russe d'haltérophilie a également fait appel de sa suspension par la fédération internationale IWF.
Arrivés à Rio pour suivre les JO, les quelque cent membres du CIO, réunis en session jusqu'à jeudi, vont donc forcément discuter d'autre chose que des épreuves à venir, ou des prochains JO à organiser. Eux aussi se poseront sans doute la question fatidique : combien de Russes aux JO de Rio ?