Grande-Bretagne: les Lords prêts à faire barrage au Brexit

Au Royaume-Uni, la Chambre des Lords menace de ralentir le déclenchement de l'article 50 du traité de Lisbonne. Son application permet d'entamer un processus de deux ans qui aboutira à la sortie d'un membre de l'Union européenne.

La baronne Patience Wheatcroft est catégorique : si l'article 50 passe devant le Parlement, la Chambre des pairs fera tout son possible pour le retarder.

Dans un article du Sunday Times, elle explique qu'une coalition entre travaillistes et conservateurs se prépare afin de reculer au maximum le démarrage du processus de sortie de l'Union européenne. Elle espère ainsi pouvoir faire pression sur le gouvernement pour qu'un second vote sur le Brexit ait lieu.

Le devoir de légiférer sur l'implication du Parlement dans ce processus légal revient cependant à la Haute Cour de Justice britannique. Sept actions en justice ont déjà été engagées pour faire valoir le droit parlementaire sur le fait d'invoquer ou non l'article 50.

Imbroglio juridique

D'après les avocats du gouvernement, la mise en application de l'article devrait se faire uniquement entre le Premier ministre et son cabinet ministériel. Theresa May pourrait même décider de contourner le vote au Parlement en invoquant une prérogative royale.

Reste donc à attendre le jugement de la Haute Cour qui doit se prononcer à la mi-octobre pour savoir si oui ou non l'article 50 sera présenté devant les deux Chambres. Si l'affaire se complique, elle pourrait même se poursuivre devant la Cour suprême à la mi-décembre.

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