Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a désigné ce mercredi 27 juillet Michel Barnier pour diriger les négociations avec le Royaume-Uni sur le Brexit.
Il aurait sans doute été difficile de trouver sur le marché européen un négociateur plus qualifié que Michel Barnier pour mener à bien une tâche aussi longue et ardue.
Sortir sans trop de dégâts le Royaume-Uni de l'Union européenne constitue pourtant, à titre personnel, un véritable crève-cœur pour Michel Barnier, explique notre correspondant à Bruxelles, Quentin Dickinson.
Une solide expérience derrière lui
Le Français, qui prendra ses fonctions le 1er octobre, jouit d'une réputation de sérieux et de persévérance auprès des principaux dirigeants de l'UE. Réputation assise sur deux mandats de commissaire européen notamment.
Ces deux mandats lui ont permis notamment de relancer les aides régionales, et surtout de créer de toutes pièces l'encadrement des marchés financiers dans le sillage de la crise mondiale de 2008.
Les Britanniques sont prévenus
Ancien ministre français des Affaires étrangères, M. Barnier peut également compter sur un réseau international d'amitiés et d'influence, et ses passages sans heurt aux ministères de l'Agriculture et de l’Environnement lui valent le respect des spécialistes de ces deux secteurs.
Certain qu'il « se montrera à la hauteur de ce nouveau défi », Jean-Claude Juncker a salué ses capacités dans un communiqué. De son côté, Michel Barnier a exprimé sa reconnaissance sur son compte Twitter.
La Commission européenne n'a pas précisé si Jean-Claude Juncker avait consulté le Royaume-Uni avant de faire son choix. Quoi qu'il en soit, les Britanniques, qui n'ont pas toujours applaudi Michel Barnier, ne devraient selon son entourage escompter de sa part ni complaisance, ni laxisme.