Pour la première fois en Europe, un cas de microcéphalie a été détecté chez un nouveau-né en Catalogne. Sa mère avait été diagnostiquée porteuse du virus en mai alors qu’elle était enceinte de 20 semaines. Elle l’avait contracté lors d’un voyage en Amérique latine. Le bébé, né par césarienne, est dans un état stable.
Le virus Zika, généralement transmis par les piqûres de moustique, pourrait toucher 1,65 million de femmes en âge de procréer en Amérique latine sur les deux ou trois premières années de l’épidémie, estime une étude publiée ce lundi dans la revue Nature Microbiology. Selon ses projections, des dizaines de milliers de bébés pourraient ainsi développer des microcéphalies ou d’autres affections liées au Zika.
90 millions de personnes menacées en Amérique latine-Caraïbes
Les chercheurs prédisent également que le Brésil pourrait enregistrer trois fois plus de cas que n’importe quel autre pays touché. Au total, plus de 90 millions de personnes, dans toute la zone Amérique latine-Caraïbes, pourraient avoir été infectées avant que l’épidémie ne s’arrête.
Car cette contagion devrait s’éteindre d’elle-même dans deux ou trois ans, estiment des chercheurs, une fois que la population locale aura acquis une immunité au virus Zika. Pour l’instant, il n’existe encore ni vaccin, ni traitement spécifique pour le combattre.
En Europe, l’Espagne est le pays le plus exposé par la contagion, car plus de 20 % des étrangers qui habitent viennent de ces régions avec lesquelles ils conservent des liens étroits.