Avec notre correspondante à Berlin, Delphine Nerbollier
Le journal Welt am Sonntag titre sur la folie contagieuse et il constate que la vie des Allemands change sous l’effet de la peur. D’abord, il y a la peur suite aux deux attaques : celle de lundi dans un train en Bavière, puis celle de vendredi à Munich. Il y a également la peur plus générale du terrorisme international. L’Allemagne n’est plus épargnée, constate ce journal conservateur.
Alors, certains tabloïdes se font l’écho d’un certain soulagement, car la fusillade de Munich n’est liée à l’organisation Etat islamique. Mais c’est « l’œuvre d’un malade », comme l'ont titré certains journaux ce dimanche matin.
Le tireur aurait voulu se venger de ses camarades
Le journal à grand tirage Bild constate lui aussi que la peur est désormais présente. Ce quotidien brosse un long portrait de l’auteur de la fusillade : un jeune homme victime de harcèlement qui aurait voulu se venger de ses camarades et qui a lancé une invitation à certains d’entre eux via Facebook pour se retrouver dans le restaurant McDonald's. C’est à cet endroit qu’a en effet commencé la fusillade de vendredi.
Certains journaux se demandent comment prévenir de tels actes suicidaires. Les jeux vidéo violents, comme les « ego-shooter » (jeu de tir à la première personne), sont pointés du doigt, car le tireur de Munich y jouait. Les réseaux sociaux sont aussi critiqués, puisqu’ils ont contribué à répandre un sentiment de panique vendredi à Munich.
Enfin, le ministre de l’Intérieur, Thomas de Maizière, évoque toujours dans le journal Bild la possibilité de durcir la législation sur les armes à feu. Le jeune tireur de Munich s’était procuré un pistolet de manière illégale.