Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Les réactions et les commentaires restent mesurés en Allemagne, jusqu’à présent épargnée par le terrorisme islamiste, suite à l'agression commise par un jeune Afghan dans un train le 18 juillet au soir. Le ministre de l’Intérieur bavarois, un membre du parti conservateur CSU très critique contre la politique migratoire d’Angela Merkel refuse tout amalgame. « On ne peut pas nier qu’il s'agisse d’un réfugié mais nous ne devrions pas en tirer un jugement simpliste sur les réfugiés », a déclaré Joachim Hermann.
Bien que l’organisation Etat islamique ait revendiqué pour la première fois un attentat en Allemagne, les autorités se veulent prudentes sur le degré réel de connexion entre l’auteur de l’agression et Daech.
Défi de l'intégration
Les commentaires dans la presse restent également mesurés. « La contre-stratégie ne consiste pas uniquement à plus de sécuritaire, écrit ainsi un quotidien régional. Il faut tendre la main à ces jeunes avant que l’EI ne le fasse ». Plusieurs autres journaux estiment également que de telles agressions sont difficilement évitables et que le défi principal réside avant tout dans l’intégration des nombreux réfugiés.
Le parti populiste de droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) déclare que la politique migratoire d’Angela Merkel, jugée irresponsable, a permis à des terroristes potentiels de se livrer à de tels actes.