Avec notre envoyé spécial à Istanbul, Daniel Vallot
C'est la première des mesures annoncées dans le cadre de l'Etat d'urgence décidé par Reccep Tayyip Erdogan. La durée légale de la garde à vue restera de quatre jours, mais pour les personnes soupçonnées d'avoir participé à ce coup d'Etat manqué, la détention pourra être prolongée jusqu'à trente jours, selon le décret publié ce samedi 23 juillet.
La mesure devrait donc concerner les milliers de personnes arrêtées depuis une semaine. Il s’agit de suspects dont les conditions de détention inquiètent de plus en plus les associations de défense des droits de l'homme.
Des violences physiques et psychologiques recensées
Selon des avocats désignés pour défendre les soldats détenus depuis samedi, de nombreux cas de mauvais traitements et de violences physiques et psychologiques ont déjà été recensés. « Les soldats sont à la merci des policiers qui les détiennent », a confié l'un de ces avocats attaché au barreau d'Ankara.
Selon cet avocat, le nombre très important d'arrestations et la volonté de revanche manifestée par une grande partie de la population risquent de mettre à mal le droit des soldats putschistes à une justice équitable.