« Le saviez-vous ? Les attentats de Paris ont été commis par des migrants ! » peut-on lire dans l'un des messages hostiles, diffusés par les autorités de Budapest. Amalgames et contre-vérités s'enchaînent : « Le saviez-vous? Les abus contre les femmes ont augmenté de manière exponentielle depuis le début de la vague migratoire en Europe ».
Et la campagne anti-migrants fait appel sans retenue à tous les fantasmes : « Le saviez-vous ? Rien qu'en Libye, un million de réfugiés attendent de venir en Europe », ou encore : « Le saviez-vous ? Bruxelles veut que nous recevions un nombre de migrants équivalent à la taille d'une ville ».
Répandre la xénophobie
L'opposition hongroise a beau dénoncer une campagne dont « l'objectif n'est autre que de répandre une xénophobie absolue et sans limite à travers le pays », le gouvernement de Viktor Orban est déjà en campagne pour le référendum du 2 octobre au sujet du mécanisme des quotas de répartition des réfugiés dans les pays de l'Union européenne.
Le Premier ministre hongrois juge « trop permissive » la politique européenne d'immigration. Il se pose régulièrement en « défenseur de la civilisation européenne » et joue de la fibre nationaliste, alors qu'en face l'opposition a du mal à s'organiser.