Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
C'est un homme sûr de lui au débit de mitraillette qui a donné sa version des affrontements de Marseille. A l'écouter, ce sont les Anglais qui auraient provoqué les Russes devant une police impassible.
Celui qui est accusé par la justice française de « trouble à l'ordre public » accuse aujourd'hui la police nationale d’« échec » en matière de sécurité. Et pour lui, les condamnations et les expulsions sont politiques :
« Nous demandons au ministère des Affaires étrangères et des Sports de faire revenir les condamnés en Russie parce que cette histoire est politisée. Quand on était en France, les policiers nous disaient : ‘On vous comprend bien les gars, mais c'est de la politique et tous les ordres vous concernant viennent de Paris’. »
Chpryguine sait qu'il a le soutien des autorités de son pays, jusqu'au président Poutine qui a ironisé sur les 200 Russes « capables de passer à tabac plusieurs milliers d'Anglais ». Alors il tape sur la justice française, tient des propos xénophobes, et va jusqu'à se féliciter de l'action des supporters russes.
Tout de même, Alexandre Chpryguine s'inquiète un peu pour le Mondial 2018. « Il ne faut pas faire desévénements du 11 juin à Marseille un motif pour mettre en cause l'organisation du Mondial 2018 en Russie », estime-t-il.
Et Chpryguine ajoute que toutes les associations de supporters seront invitées, même les Français, même les Anglais et même les Polonais.
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