Avec notre correspondante à Londres, Marina Daras
Thomas Mair, 52 ans, meurtrier présumé de la députée britannique Jo Cox, aurait crié « Mort aux traîtres, liberté pour le Royaume-Uni », lorsque le tribunal lui a demandé de décliner son identité. Il est resté silencieux le reste du temps.
Cette déclaration ne fait que confirmer le motif politique et idéologique de l'assassinat de l'élue travailliste. Plusieurs témoins avaient entendu l'assaillant crier « Britain First ! » (« la Grande-Bretagne d'abord ») au moment de s'attaquer à sa victime à l'arme à feu et à l'arme blanche.
Thomas Mair fait l’objet d’une enquête par la branche antiterroriste du parquet britannique, du fait de ses relations avec certains groupuscules d’extrême droite. Des documents sur la fabrication d'armes à feu et d'explosifs auraient aussi été retrouvés à son domicile par les enquêteurs.
La député Labour Jo Cox s’était mobilisée pour la cause des réfugiés, et militait pour que le gouvernement britannique apporte son soutien aux victimes de la guerre en Syrie. Elle était aussi résolument opposée au « Brexit ».
Son meurtrier présumé, qui avait déjà été traité pour des problèmes psychologiques, a été inculpé d'homicide volontaire, coups et blessures et possession d'une arme offensive. Il devrait comparaître devant la Haute Cour criminelle du Old Bailey ce lundi.