De notre bureau à Bruxelles,
Sur le fond du problème, à savoir la question migratoire, l’accord porte ses fruits puisque le flux de migrants traversant la mer Égée pour se rendre en Grèce est désormais extrêmement réduit, il est passé de plus de 1 700 personnes par jour en mars à moins de 50 aujourd’hui.
Cependant, toutes les contreparties ne sont pas acquises. Les fonds promis seront versés dès cet été, car les Européens ont identifié des projets caritatifs en faveur des réfugiés sur le sol turc pour une enveloppe d’un milliard d’euros pour l’instant. Les renvois de clandestins de Grèce vers la Turquie ont commencé ainsi que la réinstallation en Europe de Syriens réfugiés en Turquie.
En revanche, l’exemption de visas pour les séjours de moins de trois mois de ressortissants turcs en Europe n’est pas pour tout de suite, car sur les 72 critères fixés pour y parvenir, la Turquie doit toujours satisfaire aux sept critères déjà cités lors du dernier rapport, dont celui d’une modification de sa loi sur le terrorisme, ce qu’Ankara récuse.
Parmi les autres critères figurent aussi les passeports biométriques ou la signature d’un accord avec Europol. Certains estiment qu’au lieu d’y parvenir en juin, ce serait au mieux en octobre que cette question pourrait aboutir.