Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
Nicolas Sarkozy est arrivé lundi soir. Il a diné avec Vladimir Poutine. « Un diner entre deux anciennes connaissances », d'après le conseiller politique du chef du Kremlin.
Plus significatives encore, les visites de dirigeants politiques en exercice, comme celle de Matteo Renzi, le Premier ministre italien, qui va participer à la séance plénière avec Vladimir Poutine, et le président kazakh Nazerbaïev.
L'année dernière, c'était le Grec Alexis Tsipras qui était à cette place. Dans les deux cas, des personnalités auxquelles Vladimir Poutine a rendu visite, chez eux, depuis l'imposition des sanctions.
La Grèce et l'Italie font partie des maillons faibles qui ne seraient pas hostiles à la levée des sanctions, mais qui pour autant ne vont pas rompre la solidarité européenne à l'heure du vote, c'est-à-dire dans quelques semaines.
Mais c'est surtout la présence du président de la Commission européenne Jean-Claude Junker qui est critiqué par les tenants de la fermeté à l'égard de la Russie que sont la Pologne ou les Pays baltes. Bien que pour la porte-parole de la Commission cette visite n'ait aucun lien avec l'avenir des sanctions, les Russes ne cachent pas leur contentement.
Jean-Claude Junker sera le premier officiel de l'Union européenne à fouler officiellement le sol russe depuis mars 2014. Une signification politique indéniable sur la volonté européenne de renouer avec la Russie.