Du jamais vu. La plus grande manifestation de l'histoire de la Croatie. 40 000 personnes se sont rassemblées mercredi soir à Zagreb, tandis que d'immenses regroupements avaient également lieu à Dubrovnik, Osijek, Split, Pula, Rijeka, Zadar ou encore sur l'île de Korčula. Le motif : défendre le système éducatif contre l'intervention du gouvernement de droite « dure ».
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Le gouvernement croate ne poursuit pas seulement un agenda révisionniste de réhabilitation des oustachis, les privatisations sont au cœur de sa stratégie économique, et il s'apprête à relancer la grande braderie des biens publics. Une stratégie à très courte vue, comme le démontre l'économiste Marko Grdešić.
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Le HDZ tenait congrès samedi, l'occasion de resserrer les rangs autour de son chef, Tomislav Karamarako, empêtré dans un scandale de corruption. Sur une ligne toujours plus à droite, les congressistes ont aussi plébiscité le ministre de la Culture, le révisionniste Zlatko Hasanbegović.
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Droitisation en Croatie : le retour aux années 1990 ?
Dix années de lutte contre la corruption et toujours autant de maires corrompus. Lors des élections municipales du 5 juin, de nombreux édiles visés par une enquête du parquet anticorruption brigueront un nouveau mandat. Un phénomène qui n'épargne aucun parti. Décryptage.
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Lutte contre la corruption : la Roumanie enfin exemplaire ?
Moins de deux ans après son élection, le président roumain Klaus Iohannis a perdu beaucoup de sa superbe. Lâché par l'opinion publique, isolé sur le plan politique, celui qui devait symboliser le fantasme d'une Roumanie enfin « européenne » est de plus accusé d'avoir profité de sa position de maire de Sibiu pou s'enrichir. Le regard engagé de Florin Poenaru.
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Bucarest s'est engagée, dans le cadre du plan de relocalisation décidé par la Commission européenne, à accueillir 4 500 réfugiés. Problème : personne ne veut venir en Roumanie, considérée comme un pays pauvre. Reportage au centre de Galați, le premier à avoir accueilli des familles syriennes venues de Grèce.
Lire : Réfugiés : malgré les quotas, personne ne veut aller en Roumanie
Réfugiés : après la fermeture de la route des Balkans
Le Parlement bulgare s'apprête à adopter une loi « sur la burqa », alors que presque aucune musulmane du pays ne porte ce voile complet ! En réalité, le projet de loi va bien plus loin, fixant un véritable code vestimentaire, dans un État où islamophobie et tziganophobie marchent de pair.
Lire : Islamophobie en Bulgarie : l'obsession de la burqa
Islam des Balkans : une tradition de tolérance aujourd'hui menacée ?
Ce devait être le plus gros investissement du Kosovo indépendant. Mais le 31 mai, le géant du tourisme français a échoué pour la troisième fois à présenter les garanties bancaires nécessaires à la reprise de la station de ski de Brezovica. Retour sur un an et demi d'échecs.
Lire : Kosovo : à Brezovica, la Compagnie des Alpes renonce à « l'investissement du siècle »
Pas de procès sans témoins, mais au Kosovo, les témoins, on les menace ou on les tue. Le procès qui doit s'ouvrir contre Azem Syla, ancien « boss » de l'UÇK et des affaires, ne fait pas exception à la règle... Les mesures de protection tardivement prises par la justice seront-elles suffisantes ?
Lire : Justice au Kosovo : qui osera témoigner contre Azem Syla ?
http://www.courrierdesbalkans.fr/temoins-kosovo ">Crimes de guerre au Kosovo : l'impossible justice ?
Les « institutions parallèles » sont toujours en place dans le nord du Kosovo plus de trois ans après l'accord de Bruxelles qui prévoyait pourtant leur démantèlement. Les Serbes du secteur les considèrent comme une nécessité pour « se protéger ».
Lire : Nord du Kosovo : les institutions parallèles serbes, « une question de survie »
Nord du Kosovo : une zone toujours sous haute tension
C'est une petite révolution. Pour la première fois, une femme a été élue à la présidence du conseil municipal de Preševo. Dans cette ville majoritairement albanaise du sud de la Serbie, où le chômage touche 60% de la population active, de rudes défis l'attendent.
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La Vallée de Preševo, toujours ballotée entre Serbie et Kosovo
Les citoyens de Voïvodine rejettent les purges dans la « télévision » régionale. 5 000 personnes ont défilé lundi soir dans les rues de Novi Sad. Le 18 mai, tous les rédacteurs en chef de l'information ont été révoqués sans explication.
Lire : Serbie : 5 000 personnes contre la censure dans les rues de Novi Sad
Depuis quelques mois, après le vote de nouvelles lois sur les médias, c'est une véritable purge qui touche les radios et les télévisions locales de Voïvodine. Privatisées les unes après les autres, tous des médias passent sous le contrôle d'affairistes proches du parti au pouvoir, qui s'empressent d'aseptiser les programmes.
Lire : Serbie : la mise au pas des médias locaux de Voïvodine
Depuis maintenant près de deux mois, la « révolution des couleurs » ne faiblit pas en Macédoine. Ni l’annulation des législatives anticipées du 5 juin, ni le retrait partiel de l’amnistie faite par président Ivanov, ni même les pressions du pouvoir ne l’ont fait plier.
Lire : Macédoine : la « révolution des couleurs » ne lâche rien
Macédoine : pas d'élections le 5 juin, la mobilisation continue
Contrairement à beaucoup d'agglomérations dans le monde, les grandes municipalités des Balkans n'ont pas encore compris tout le bénéfice qu'elles pouvaient tirer des artistes qui peignent sur les murs des villes. Et trop souvent, l'équation se résume à beau=propre.
Lire : Les municipalités des Balkans en guerre contre le street art
La Galerie nationale de Tirana consacre une grande exposition aux affiches des films produits entre 1952 et 1992 par le studio d'État Shqipëria e Re. De véritables œuvres d'art qui racontent tant l'histoire de la naissance du cinéma albanais que celle de la dictature communiste.
Lire : Albanie : quand les affiches de cinéma racontent la dictature communiste
Pendant la Seconde Guerre mondiale, plus de 100~000 femmes rejoignirent les rangs des partisans de Tito pour combattre les occupants nazis et fascistes. Après la libération, elles furent d'ardentes militantes du socialisme yougoslave et de l'égalité des sexes. 70 ans plus tard, une nouvelle génération de militantes reprend leur héritage à son compte pour s'opposer au retour des valeurs nationalistes et conservatrices.
Lire : Les « partizanke », ces femmes qui ont combattu le fascisme et le patriarcat