L'histoire avait fait le tour du monde et avait été reprise, telle quelle, par tous les journaux de la planète. Une version d'un pirate de l'air maladroit, qui n'avait agi que par amour pour son ancienne femme.
Cependant, cette version des faits est contredite par le principal intéressé, Seif Aldin Mostafa. Il affirme n'avoir agi que pour dénoncer les violations des droits de l'homme en Egypte. Pour son avocat, Roberto Vrahimi, les autorités chypriotes et égyptiennes ont voulu à dessein maquiller les motivations réelles de son client.
« Ils ont prétendu qu'il s'agissait d'une histoire d'amour, mais en réalité mon client n'avait aucunement l'intention de voir sa femme, ou plutôt son ex-femme, explique-t-il. Il n'y a pas eu non plus de lettre d'amour ! C'est vrai qu'il a donné une lettre, mais cette lettre contenait les noms de 63 femmes détenues en Egypte, dont il demandait la libération. Son but était de montrer au monde que l'Egypte n'est pas une démocratie. Cela n’a rien à voir avec une histoire d'amour ! »
Selon son avocat, le pirate de l'air espérait atterrir en Italie pour y déposer une demande d'asile. Il défendra cette version des faits ce jeudi devant la justice chypriote. Son objectif : contester l'extradition de son client, au motif qu'il pourrait faire l'objet de torture et encourir la peine de mort, s'il était renvoyé dans son pays d'origine