On est très loin des attaques de grande envergure qui se sont déroulées au large de la Corne de l'Afrique entre 2008 et 2012. Les pirates somaliens se sont découragés, face aux mesures de protection autour des navires de commerce, et leurs chefs ont changé d'activité.
Résultat, 37 actes de pirateries et vols sur les bateaux dans le monde entier depuis le début de l'année contre 54 à la même époque en 2015 ; beaucoup moins de prises d'otages qu'au début de la décennie : le BMI en a dénombré trois mais deux d'entre elles se sont déroulées dans le golfe de Guinée, en face des côtes nigérianes et ivoiriennes. Quarante-quatre marins ont été capturés depuis le début de l'année.
Dans la ligne de mire des pirates, l'industrie pétrolière : bateaux siphonnés mais aussi attaque de navires d'assistance, ou de transports logistiques. A ce stade, aucun pétrolier détourné dans la zone Asie-Pacifique depuis quatre mois. L'inquiétude demeure toutefois aux Philipines, avec trois attaques menées récemment et une prise d'otage, ayant perturbé le commerce du charbon entre l'Indonésie et les Phillipines. Le BMI incite à la plus grande prudence entre le sud des Philipines et l'est de la Malaisie. Le groupe Abu Ayaf ayant fait allégeance à l'organisation de l'Etat islamique est soupçonné de détenir 18 marins indonésiens et malaisiens.