Les actes de piraterie maritime de plus en plus sporadiques

La baisse des actes de piraterie en haute mer se poursuit dans le monde, sauf dans le golfe de Guinée, au large du Nigeria, a déclaré mercredi le Bureau maritime international (BMI) basé à Londres. Dans son dernier rapport trimestriel, le BMI relève 37 actes de piraterie en mer dans le monde pour les trois premiers mois de 2016. Depuis 2012, les actes de piraterie sont en baisse, grâce au déploiement de patrouilles internationales en mer, notamment au large de la Corne de l'Afrique. Mais selon le BMI, le problème s'est déplacé au large des régions pétrolifères du Nigeria.

On est très loin des attaques de grande envergure qui se sont déroulées au large de la Corne de l'Afrique entre 2008 et 2012. Les pirates somaliens se sont découragés, face aux mesures de protection autour des navires de commerce, et leurs chefs ont changé d'activité.

Résultat, 37 actes de pirateries et vols sur les bateaux dans le monde entier depuis le début de l'année contre 54 à la même époque en 2015 ; beaucoup moins de prises d'otages qu'au début de la décennie : le BMI en a dénombré trois mais deux d'entre elles se sont déroulées dans le golfe de Guinée, en face des côtes nigérianes et ivoiriennes. Quarante-quatre marins ont été capturés depuis le début de l'année.

Dans la ligne de mire des pirates, l'industrie pétrolière : bateaux siphonnés mais aussi attaque de navires d'assistance, ou de transports logistiques. A ce stade, aucun pétrolier détourné dans la zone Asie-Pacifique depuis quatre mois. L'inquiétude demeure toutefois aux Philipines, avec trois attaques menées récemment et une prise d'otage, ayant perturbé le commerce du charbon entre l'Indonésie et les Phillipines. Le BMI incite à la plus grande prudence entre le sud des Philipines et l'est de la Malaisie. Le groupe Abu Ayaf ayant fait allégeance à l'organisation de l'Etat islamique est soupçonné de détenir 18 marins indonésiens et malaisiens.

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