Un patron d'une PME britannique explique les raisons de son soutien au «Brexit»

Les pro et anti-Brexit poursuivent leurs campagnes pour convaincre les Britanniques encore indécis avant le référendum du 23 juin. Ce vendredi 20 mai, 282 artistes britanniques se sont engagés dans une tribune publiée dans la presse contre une sortie du Royaume-Uni du giron européen. Cette prise de position répond à une autre lettre ouverte publiée en début de semaine par quelque 300 hommes et femmes d'affaires qui tablent sur une meilleure croissance de leurs entreprises en dehors de l'UE et militent pour le « Brexit ». Parmi ces signataires, Edward Bonnar, patron d'une PME installée sur les bords de Tamise dans le quartier de Battersea à Londres.

Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

Créée il y a trois ans, la marque Beaufort and Blake est spécialisée dans la vente de chemises et accessoires de luxe pour hommes. L'entreprise propose pour l'instant ses produits exclusivement en ligne et les faits fabriquer en Italie et au Portugal.

Mais son patron, Edward Bonnar, jeune entrepreneur de 25 ans, veut voir sa société croître rapidement et s'étendre à de nouveaux marchés et pour lui la seule solution est le « Brexit ».

« Si nous n'étions pas dans l'UE, et avions un accord de libre-échange avec la Chine, il y aurait moins de taxes sur les importations venues de Chine. Cela nous coûterait moins cher que de les faire venir d'Italie », estime Edward Bonnar.

Autre problème dont se plaignent nombre d'autres petites et moyennes entreprises britanniques : une bureaucratie bruxelloise étouffante.

« L'un des grands problèmes dans notre entrepôt c'est que nous avons des étagères très hautes, ce qui nous oblige selon une directive européenne à employer deux personnes pour se servir des échelles. La paperasse européenne a donc un impact direct sur mon business et ça me coûte de l'argent », ajoute le patron de Beaufort and Blake.

Edward Bonnar estime par ailleurs que la compétitivité du Royaume-Uni est sapée par son appartenance à une Union européenne en plein échec. Il espère donc que le « Brexit » l'emportera et permettra au pays de redevenir maître de sa destinée.

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