Lorsqu'il quitte la Belgique, début 2013, Abdelhamid Abaaoud est connu comme un petit délinquant, mais il n'est pas encore un cadre de l'organisation Etat islamique. C'est en Syrie qu'il deviendra un élément important du groupe terroriste et commencera à affoler les services de renseignement européens.
En mars 2014, une vidéo le montre au volant d'un pick-up, traînant derrière lui des cadavres d'opposants au groupe EI. Il apparaît alors comme l'un des hommes-clés de sa katiba, son bataillon. Et petit à petit, les services européens réalisent que son influence ne se limite pas au terrain syrien.
Son nom apparaît alors dans plusieurs enquêtes antiterroristes, à la fois en France et en Belgique. Il est notamment au cœur de l'enquête sur la cellule jihadiste démantelée à Verviers, en Belgique, en janvier 2015. Les renseignements français pensent alors l'avoir repéré en Grèce, mais ils le ratent de peu.
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Déterminé à vouloir perpétrer des attaques sur le sol européen, Abdelhamid Abaaoud devient une cible prioritaire pour les services de renseignement. A l'époque, selon le quotidien Le Parisien, sa dangerosité pousse même le président français à ordonner des frappes aériennes en Syrie. Son camp d'entraînement sera visé.
Dans leur traque, les Européens recevront aussi l'aide de l'agence centrale du renseignement américain, la CIA, mais aussi des services de renseignement marocains. Et pourtant, pendant 18 mois, Abdelhamid Abaaoud passera entre toutes les mailles du filet, qui tentent en vain de se refermer sur lui.