Avec notre envoyée spéciale à Strasbourg, Anastasia Becchio
Aider le Liban et la Jordanie, investir dans des programmes d'aide aux réfugiés, dans la construction d'écoles : un devoir moral, humanitaire mais aussi un investissement pour la sécurité européenne, a plaidé Federica Mogherini.
« Notre soutien à la Jordanie et au Liban est un investissement. Il y a plus d'un million de réfugiés enregistrés au Liban. Cela signifie que les réfugiés syriens représentent un quart de sa population. Ce pays est à peine plus grand que l'Alsace. Il y a donc pratiquement autant de réfugiés au Liban que dans toute l'Union européenne. Si vous pensez que les réfugiés risquent de détruire notre pays, gardez ces chiffres présents à l'esprit et je vais être franche : si vous pensez cela, vous devriez avoir honte. »
A l'heure où la tendance est souvent au repli sur soi en Europe, l'aide au Liban et à la Jordanie est plus que jamais d'actualité. C'est aussi l'avis de l'eurodéputé socialiste Gilles Pargnaux : « Face aux discours nationalistes que l'on entend, nous devons faire en sorte de trouver des solutions humanitaires qui permettent à ces enfants, accueillis dans ces camps de réfugiés, de trouver, par notre financement, une source d'espoir. »
L'UE est le premier donateur de la région. Les institutions et les Etats membres ont jusque-là mobilisé six milliards d'euros pour aider les réfugiés du Liban et de Jordanie.