Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Le parti travailliste est en recul aux élections municipales mais pas autant que ce que prédisaient les experts puisqu’il ne perd que 29 sièges et conserve ses bastions-clé en Angleterre, ce qui devrait permettre à son dirigeant Jeremy Corbyn de sauver la face.
Néanmoins, les modérés au sein du Labour, qui sont farouchement opposés à ce leader ancré très à gauche, estiment que les travaillistes auraient dû faire beaucoup mieux alors que les conservateurs sont en perte de vitesse après six ans au pouvoir et qu’ils se déchirent sur la question d’un éventuel Brexit.
La mauvaise nouvelle vient d'Ecosse
Surtout, la vraie mauvaise nouvelle pour Jeremy Corbyn vient d’Ecosse : le Labour a encore perdu du terrain dans sa bataille face au parti indépendantiste écossais au sein du Parlement régional. Le Labour perd neuf points (24 élus, -13), loin derrière le SNP, qui perd cependant sa majorité absolue avec 63 élus sur 129 parlementaires. Les travaillistes sont même dépassés par les conservateurs (31 élus, +16) qui deviennent le second parti au Parlement de Holyrood et savourent un petit retour en grâce dans des terres écossaises qui leur sont traditionnellement hostiles.
Tous les regards convergent désormais vers Londres, où l'on devrait connaître dans quelques heures le résultat du duel entre le travailliste Sadiq Khan et le conservateur Zac Goldsmith...
L'issue du scrutin dans la capitale, où le travailliste Sadiq Khan était favori des sondages face au conservateur Zac Goldsmith, ne devrait pas être connue avant la fin de l'après-midi. Et c’est un résultat que le Labour attend avec impatience car il est clair qu’une victoire de Sadiq Khan à Londres, dirigée depuis huit ans par les conservateurs, mettrait du baume au coeur des travaillistes, qui peinent à se remettre de leur cuisante défaite aux législatives de l'an dernier.