Avec notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota
Il y avait beaucoup d'émotion ce lundi matin, dans ce lieu qui n'est désormais plus neutre. Sur le quai de la station Maelbeek, certains voyageurs ont eu les larmes aux yeux en témoignant. « Nous pensons forcément à l'horreur, mais aussi aux victimes..., ça aurait pu être moi », dit une dame âgée...
« Il y a une ambiance étrange, une odeur bizarre même, de brûlé et de neuf, raconte une autre personne, mais la vie doit continuer, passer par Maelbeek c'est comme une thérapie pour mieux passer à autre chose », explique un voyageur qui a voulu descendre à cette station même si elle n'était pas prévue sur son parcours.
En haut des escaliers, un mur du souvenir a été installé : les familles des victimes et les blessés qui le souhaitaient ont pu s'y rendre avant l'ouverture au public. Ils ont écrit des messages émouvants à leurs proches disparus. On peut lire autour d'un grand cœur rouge : « A tout jamais mon ange », ou encore « j'ai vécu ici l'horreur, mais l'amour vaincra...».
Benoît van Innis, l'artiste qui avait décoré les murs à Maelbeek, a pour mission d'intégrer à son œuvre une évocation des attentats du 22 mars. Certains de ses portraits en céramique ont été abîmés par l'explosion. Ce sera fait d'ici quelques mois.
A (re)lire : Retour heure par heure sur les attentats de Bruxelles