Avec notre correspondant à Bruxelles, Quentin Dickinson
Ce n’est pas véritablement une affaire de sécurité, même si le document de la Commission européenne transmis aux autorités belges mettait en doute les mesures appliquées autour des aéroports du pays.
C’est plutôt l’histoire de la nomination, aux fonctions de ministre de la Mobilité, d’une élue locale mal préparée à l’exercice de la puissance publique au niveau fédéral. Jacqueline Galant s’est entourée d’un cabinet dont les membres étaient convaincus que tout était politique, communication et effets d’annonce.
En l’espèce, Mme Galant avait certifié n’avoir jamais reçu ledit document, alors que le directeur général du ministère produisait peu après les preuves formelles de la transmission au cabinet de la ministre du rapport de la Commission européenne.
Entre-temps, le Premier ministre, un libéral francophone comme Jacqueline Galant, l’avait entre-temps couverte et exonérée devant le Parlement. La seule issue était donc la démission dans l’heure de la ministre, qui traînait déjà une liste impressionnante de bourdes.
Une série commencée par le plan de survol dans la capitale par les avions de ligne, jusqu’à la réforme des chemins de fer, en passant par le RER bruxellois, sans oublier l’embauche d’un cabinet d’avocats américains, au mépris des règles d’attribution des marchés publics.