Le 15 mars dernier, quand ils tentent de pénétrer dans un logement soupçonné d'avoir servi aux terroristes du 13 novembre, les policiers français et belges essuient de puissants tirs. Quatre d'entre eux ont été blessés. En réplique, l'un des occupants de l'appartement est abattu.
Mais deux autres parviennent à fuir. Rapidement, les policiers soupçonnent Salah Abdeslam d'être l'un des deux. Les empreintes du principal suspect dans l'enquête sur les attentats de Paris et Saint-Denis sont retrouvées dans l'appartement. L'homme est finalement arrêté trois jours plus tard.
Autre volet qui pourrait rattraper Salah Abdeslam: les attentats de Bruxelles, le 22 mars. Car si lui était alors en prison depuis quatre jours, il est lié à quatre des cinq principaux protagonistes: deux kamikazes et deux logisticiens présumés. Et l'un d'entre eux a affirmé aux enquêteurs que l'arrestation du Français avait précipité les attaques. Les magistrats en charge de ce dossier pourraient donc vouloir déterminer ce que Salah Abdeslam savait lorsqu'il a été interpellé.
Mais selon son avocat, le jeune homme n'a pas été convoqué dans ce volet-là. Et cela ne devrait pas retarder son transfèrement en France, qui pourrait intervenir « rapidement », selon maître Mary.