Avec notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota
Il s'agit d'une audience à huis clos. La décision pourrait être connue très rapidement. En effet, selon son avocat, Salah Abdeslam « veut partir en France le plus vite possible ». Après son arrestation, le suspect s'était pourtant opposé à ce renvoi vers les instances judiciaires françaises. Son avocat belge, Me Sven Mary, avait même déclaré : « Il faut arrêter de s'agenouiller devant la France ».
Salah Abdeslam a changé d'avis après les attentats du 22 mars à Bruxelles. « Il veut s'expliquer », a tout simplement indiqué son défenseur. Le suspect qui a dans un premier temps collaboré avec les enquêteurs, s'est muré dans le silence dès sa deuxième audition.
Si ni le principal intéressé, ni les autorités belges ne s'opposent à un transfèrement vers la France, il ne devrait pas y avoir de grand débat ce matin à la chambre du Conseil, explique un magistrat. Et cette remise aux autorités françaises pourra se faire en quelques jours, avec bien sûr des mesures exceptionnelles de sécurité pour son transfert.
Il avait été arrêté le 18 mars dernier à Molenbeek, en Belgique, après quatre mois de cavale.