« Le message commence à passer », selon le premier vice-président de la commission, Franz Timmermans. Pour le représentant européen, « les migrants comprennent que choisir les passeurs n'est pas une bonne solution » et pointe qu’une « forte baisse des arrivées irrégulières ces trois dernières semaines » a été enregistrée.
L’exécutif européen insiste : si la Turquie est sommée par la Commission de faire « plus d'efforts » concernant l'accueil des migrants, de leurs côtés, les pays européens doivent « intensifier leurs efforts pour soutenir la Grèce », aussi bien sur le plan financier que dans les engagements d'accueil sur leur sol de demandeurs d'asile.
Depuis le 20 mars, 325 migrants arrivés en Grèce par la Turquie ont été renvoyés vers Ankara. Par ailleurs, une centaine de réfugiés syriens ont été réinstallés de Turquie vers l'Union européenne.
Un accord controversé
L’accord UE-Turquie, signé le 18 mars, vise à mettre un terme à la migration irrégulière de la Turquie vers l'Union européenne. L’objectif : la remplacer par une réinstallation légale de migrants.
Dans leur accord controversé, l'UE et la Turquie ont convenu que tous les nouveaux migrants irréguliers se rendant depuis la Turquie vers les îles grecques seraient renvoyés vers la Turquie, y compris les demandeurs d'asile.
En contrepartie, l'UE a accepté un principe appelé « un pour un »: pour chaque Syrien renvoyé vers la Turquie depuis les îles grecques, un autre Syrien doit être réinstallé depuis la Turquie dans l'UE, dans la limite de 72 000 places.
→ A (RE)LIRE : Migrants en Grèce: entrée en vigueur de l’accord migratoire UE-Turquie
Alors que le président turc a mis en garde l'UE mercredi 20 avril sur l'exemption de visas aux citoyens turcs pour que l'accord soit tenu des deux côtés, la commission annonce un rapport sur le sujet le 4 mai prochain. Si la Turquie remplit les critères nécessaires, les Turcs n'auront effectivement plus besoin de visas d'ici fin juin.