Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Dans les villages près d'Izmir, les habitants témoignent dans la presse. Depuis quelques jours, il n'y aurait plus de trafics la nuit, plus de passages de réfugiés vers la mer, et plus de passeurs qui organisent la traversée. Il y avait chaque jour 1 500 personnes en moyenne qui tentaient le voyage en mer, il y en aurait maintenant à peine quelques dizaines à arriver sur les îles grecques.
Les autorités turques ont renforcé leurs contrôles, en mer, sur les côtes, mais aussi sur les routes qui mènent à la région d'Izmir. Certains minibus ont ainsi été interceptés la semaine dernière. Les réfugiés qu'ils transportaient ont été ramenés à Istanbul et libérés après quelques heures de rétention.
Cette nouvelle politique entraîne deux conséquences possibles. D'abord, à Izmir, la ville pourrait bien accueillir encore davantage de réfugiés désormais incapables de traverser vers la Grèce alors qu'il y en a déjà 200 000 et que les structures d'accueil sont insuffisantes. Ensuite, les passeurs pourraient également trouver de nouvelles routes vers l'Europe, ce qu'ils ont déjà fait ces dernières années en s'adaptant aux mesures mises en place par les autorités.