Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« Liberté pour Lutz Bachmann », « Merkel devant les juges » : deux douzaines de supporters de Pegida étaient réunies devant le tribunal de Dresde ce mardi matin pour soutenir leur héros. D'autres manifestants scandaient eux : « Bachmann en prison ».
Le procès contre le fondateur de Pegida - les Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident - a débuté à Dresde entouré de strictes mesures de sécurité. Le fondateur du mouvement islamophobe se voit reprocher des propos publiés sur Facebook à l'automne 2014. Il y traitait les réfugiés de « bétail ».
Lutz Bachmann qui a un casier judiciaire bien rempli - braquages, violences, trafic de cocaïne - pourrait, hormis une amende, être condamné à une peine de prison de trois à cinq ans.
Malgré cette menace, le procès peut permettre à Pegida en perte de vitesse de revenir sous les feux de la rampe. Lutz Bachmann veut se défendre en estimant que les propos racistes qu'on lui reproche lui auraient été soufflés. Il considère la procédure contre lui comme « un procès politique » destiné uniquement à le discréditer et à nuire à Pegida.