Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
Si la Russie va mal, c'est à cause de la guerre hybride menée par les Etats-Unis. Une guerre menée sur les fronts économiques, politiques, judiciaires et de l'information.
Dans cette interminable tribune, Alexandre Bastrikyne explique comment les Etats-Unis, sous couvert de propagation de la démocratie, distillent une idéologie qui mène à l'extrémisme et aux guerres, notamment au Moyen-Orient et en Europe de l'Est. Il est donc temps, assène Alexandre Bastrikyne, d'opposer une barrière efficace à cette guerre de l'information.
S'en suit une justification idéologique, selon laquelle la véritable démocratie doit mener au bien commun d'un peuple et non pas à la liberté individuelle de certains.
Bastrikyne juge donc important de créer une idéologie politique d'Etat, qui permettra au peuple de mieux résister à la désinformation.
Un discours qui fleure bon l'époque soviétique. Mais en la matière, le haut fonctionnaire trouve plutôt ses modèles en Chine, avec la censure des médias et du net, le strict contrôle des organisations religieuses et de jeunesse, l'obligation de respecter l'histoire officielle et les punitions collectives pour les familles des extrémistes.
Le chef du comité d'enquête et son homologue du FSB sont généralement ceux qui mènent les charges les plus dures contre les Etats-Unis. Cette fois-ci, cette charge se double d'une violente mise en garde contre les libéraux en Russie.
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