La lutte antiterroriste passe par plus de coopération entre Etats, selon Juncker

Réuni en séance plénière à Strasbourg mardi 12 avril, le Parlement européen a débattu les mesures existantes et nouvelles pour lutter contre le terrorisme, en présence de représentants de la Commission et du Conseil européens. La coopération et l'échange d'informations renforcés entre Etats membres de l'UE restent le problème central.

Avec notre envoyé spécial à Strasbourg,  Piotr Moszynski

Dans le contexte de récents attentats, les participants au débat s'accordaient à dire que la guerre menée au terrorisme depuis de longues années n'a pas donné de résultats escomptés.

Pour la majorité des intervenants, des mesures prises au niveau européen n'auront aucune chance d'aboutir sans une coopération renforcée entre les Etats membres.

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a dressé un constat bien amer de la situation. « La vérité est que quelque soit la qualité des propositions législatives de la Commission, quel que soit le soutien de ce Parlement ou bien encore la sophistication des systèmes utilisés, la lutte antiterroriste en Europe ne sera pas pleinement efficace tant que les Etats membres ne seront pas prêts à coopérer davantage entre eux, et aussi avec des agences européennes dont Europol. Et s'il y a échec, c'est d'abord un échec collectif », a-t-il déclaré.

Les appels à une coopération renforcée et mieux intégrée se sont multipliés lors du débat, avec quand même des différences notables entre ceux qui voulaient aller jusqu'à la création d'une agence européenne unique, et ceux qui craignaient l'avènement d'un Etat policier au niveau européen.

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