Il était le dernier suspect identifié encore en fuite dans le volet français de l'enquête. Alors l'arrestation de Mohamed Abrini « c’est un soulagement pour les familles », assure Samia Maktouf, l’avocate d'une quinzaine de familles de victimes des attentats de Paris et Saint-Denis.
Mais l’avocate souligne que dernier suspect identifié arrêté ne veut pas dire la fin de l’enquête, d’autres personnes doivent encore être retrouvées. « C'est les recruteurs, les financiers, ceux qui sont en Syrie, qui tirent les ficelles, qui organisent, qui structurent ».
Autre motif de prudence pour l'avocate, elle craint que le Belgo-Marocain ne soit pas transféré en France tout de suite. Les autorités belges pourraient vouloir mener d'abord l'enquête sur les attentats de Bruxelles. Or, pour elle, la chronologie des événements devrait conduire à un transfèrement rapide.
« Il ne faut pas que les intérêts politiques prévalent sur l’application d’une pratique judiciaire rodée qui a fait ses preuves », insiste-t-elle. Une coopération judiciaire européenne qui permettrait, dit-elle, aux magistrats belges d'auditionner le suspect, mais en France.
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