Avec notre correspondante à Istanbul, Camille Lafrance
Où ces migrants pourront-ils concrètement être logés ? Pendant combien de temps ? A priori deux nouveaux centres d’accueil devraient être construits, mais les travaux du premier à Dikili, sur la côte, n’ont pas débuté selon des médias turcs.
Eau et électricité auraient par contre été installées plus au Sud, à Cesme, où des tentes devraient être dressées d’après le maire de la ville cité par l’agence Anatolie. Il promet qu’ils y transiteront le moins de temps possible.
Mais reste à savoir s’ils seront ensuite directement accueillis en Europe ou renvoyés en partie vers les camps construits ces cinq dernières années en Turquie. Plusieurs milliers de réfugiés syriens, sur les 2,7 millions qu’accueille le pays, y vivent déjà dans de bonnes conditions de l’avis de plusieurs organisations.
Mais Amnesty International se dit préoccupé par les centres de détention que compte par ailleurs le pays. Là, les migrants n’auraient accès à aucune communication. L’ONG a également dénoncé des expulsions vers la Syrie et craint que les personnes renvoyées de Grèce ne subissent le même sort. Elle conclut que la Turquie n’est pas un endroit sûr pour les migrants et dénonce un manque choquant de transparence et de garanties autour de cet accord.
Sept cent cinquante migrants seraient renvoyés entre lundi et mercredi depuis Lesbos vers la côte turque, assure l’agence grecque ANA. L'Allemagne a confirmé attendre un premier groupe ce lundi. Le Premier ministre Ahmet Davotuglu l’a confirmé : un premier renvoi de réfugiés et migrants de Grèce est prévu dès lundi.
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