Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Pour une partie des députés de la gauche radicale de Syriza, ce texte pourrait porter atteinte aux droits de l'homme. Une des mesures mises en cause, c'est que pour permettre l'application de l'accord entre l'Union européenne et la Turquie, cette loi crée une procédure d'asile accélérée en deux semaines afin de déterminer qui nécessite une protection ou pas.
La loi comporte certes les deux étapes classiques, la décision en première instance et l'appel. Mais ce qui dérange, c'est que sous certaines conditions, les migrants pourront être renvoyés en Turquie avant que les décisions en appel ne soient rendues.
Après la fronde créée par cette mesure, le gouvernement a lâché du lest sur une autre : la Turquie n'est pas déclarée pays tiers sûr, c'est-à-dire un pays dans lequel les réfugiés peuvent être renvoyés sans craindre pour leurs droits. La loi prévoit une définition générale qui pourrait permettre d'éviter le renvoi de ceux qui ne sont pas en sécurité en Turquie.
Enfin, cette loi permet également d'intégrer dans le droit grec la directive qui régit le droit d'asile en Europe. Et elle prévoit la création d'un secrétariat général pour l'accueil des réfugiés.
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