Le Premier ministre turc à Diyarbakir: «nous devons poursuivre notre lutte»

En Turquie, sept policiers ont perdu la vie après l'explosion d'une voiture piégée, jeudi soir à Diyarbakir (sud-est), au passage de leur bus alors qu'ils rentraient chez eux. Vingt-sept autres personnes ont été blessées. L'attentat a été revendiqué par les rebelles kurdes du PKK. Le chef du gouvernement turc, Ahmet Davutoglu, a participé vendredi aux obsèques des sept agents. Il a tenu un discours de fermeté.

Avec notre correspondante à Istanbul,  Camille Lafrance

« Nous devons poursuivre notre lutte. Nous resterons soudés contre ceux qui veulent morceler et diviser notre pays ». Ce sont les mots du Premier ministre Ahmet Davutoglu visant les séparatistes kurdes.

Depuis des mois, les autorités jouent sur un discours nationaliste pour s'attirer les soutiens de la population alors que les affrontements entre les forces de l'ordre et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) sont particulièrement violents dans le sud-est du pays. Plusieurs villes ont même été placées sous couvre-feu.

Des tensions alimentées par les deux attentats d'Ankara en février et mars, revendiqués par une mouvance kurde, les Faucons de la liberté. Ils ont fait en tout 66 morts et près de 200 blessés.

Le président Recept Tayip Erdogan, en visite officielle à Washington, a, lui, appelé la communauté internationale à soutenir l'action de son gouvernement alors que la Turquie bombarde également des positions kurdes en Irak, et a mené des opérations contre des Kurdes de Syrie.

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