Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Six personnes tuées et plusieurs dizaines d'autres blessées, c’est le bilan qui a été fait par les autorités de la région de Diyarbakir après une attaque à la voiture piégée dans la nuit de mercredi à jeudi. Ce sont les quartiers généraux de la police qui ont été ciblés vers minuit, heure locale. Une voiture aurait explosé devant l’entrée de ce commissariat dans la ville de Cinar. Il y aurait eu ensuite des tirs de roquettes contre les bâtiments de la police et des affrontements auraient duré plus d’une heure.
On évoque également des attaques simultanées de moindre ampleur contre d’autres positions de l’armée ou de la police turques dans au moins six autres villes du sud-est de la Turquie.
Les autorités pointent le PKK
Bien évidemment les autorités turques ont immédiatement pointé du doigt le PKK avec lequel le cessez-le-feu est rompu depuis juillet 2015. Des villes sont sous couvre-feu de l’armée, certaines depuis plusieurs semaines. Mais l’ampleur des attaques de cette nuit risque de déclencher une réponse très forte, encore plus forte de la part des autorités turques. Un nouvel engrenage de violence est donc à prévoir dans une région déjà en état de quasi guerre civile.
A noter également que cinq personnes en lien direct avec l'attentat d'avant-hier à Istanbul ont été arrêtées depuis mardi soir, une soixantaine d'autres suspectées de menacer plus largement la sécurité du pays ont été placées en garde à vue.