Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Les bulletins de la Marine italienne se succèdent à un rythme accéléré. Depuis une semaine, ils décrivent chaque soir le nombre d'interventions effectuées au large de la Libye par la mission Mer en sécurité. Mission soutenue par les navires de l'opération militaire européenne anti-passeurs et les unités aéronavales de Frontex.
Au cours des dernières heures, 2 800 personnes, provenant de l'Afrique subsaharienne, ont été recueillies en mer. Les premiers secourus sont déjà arrivés en Sicile ou en Calabre et cinq présumés passeurs ont été placés en détention provisoire, sur ordre du parquet de Raguse, le plus proche du port sicilien de Pozzallo où se situe l'un des cinq nouveaux centres d'identification et d'enregistrement. Des structures qui fonctionnent de manière chaotique.
De nombreux migrants qui souhaitent obtenir l'asile ailleurs en Europe refusent, en effet, de donner leurs empreintes digitales. Le ministre de l'Intérieur, Angelino Alfano, prépare donc des mesures pour obliger tout nouvel arrivant à se soumettre à cette procédure, y compris par la force, a-t-il spécifié.