Les navires chargés d’effectuer les opérations de secours et de surveillance en Méditerranée ont interceptés une douzaine de canots pneumatiques surchargés ces deux derniers jours. C’est ce qu’indiquent les garde-côtes italiens, qui supervisent les opérations.
Des hommes, des femmes, enceintes, pour certaines, des enfants, près de 1500 personnes, au total, ont pu être secourues. Leurs nationalités n’ont pas été dévoilées. L'association SOS Méditerranée, qui a affrété un navire avec Médecins du Monde, affirme, pour sa part, avoir recueilli 378 personnes ce lundi, originaires de Gambie, du Mali, du Sénégal, de Côte d’Ivoire ou de Sierra Leone.
Dans le même temps, les garde-côtes libyens annoncent avoir intercepté dimanche trois embarcations en détresse. Elles transportaient quelque 600 migrants. Ils ont été ramenés vers les côtes libyennes, mais neuf personnes sont mortes noyées.
Depuis le début de l’année, plus de 15 000 candidats à l’exil sont arrivés en Italie, selon le Haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies. Ce chiffre est en hausse de 42% par rapport à la même période de l'an dernier.
Avec le retour d’une météo plus clémente, et l’accord passé avec la Turquie, la perspective d’un nouvel afflux massif de migrants venus de Libye se profile en Méditerranée. Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian estime qu'environ 800 000 personnes attendent en Libye de pouvoir passer en Europe.