Depuis les attentats du mardi 22 mars, les vols commerciaux - 600 en moyenne chaque jour - sont suspendus à l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem. Ce dernier restera fermé au moins jusqu'à dimanche inclus. Une partie des vols est reportée sur les autres aéroports du pays.
Ces aéroports, bien plus petits, s'adaptent tant bien que mal à cet afflux soudain de passagers et d'avions. A l'aéroport de Charleroi, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Bruxelles, de longues files s'étirent devant l'une des deux seules entrées ouvertes du terminal. Les voyageurs prennent leur mal en patience.
Les attaques ont profondément choqué les touristes, directement visés à l'aéroport. Les commerçants redoutent une baisse d'affluence dans les semaines et les mois à venir. A quelques mètres du célèbre Manneken Pis, dans le centre de Bruxelles, RFI a recontré Benjamin Sterck, vendeur dans la chocolaterie Elizabeth.
Ce dernier constate une nette chute de son chiffre d'affaires : « On avait l'impression la semaine dernière que tout doucement les affaires commençaient à reprendre. Et on espérait que les vacances de Pâques, qui arrivaient, allaient être le déclencheur. Là, c'est un nouveau coup », confie-t-il.
Les commerçant craignent les jours à venir, annociateurs d'annulations de réservations. Le tourisme représente plus de 5 % du produit intérieur brut belge. « Pour le tourisme, ça va être une catastrophe, ça c’est clair. Eux, les touristes, ont vraiment encore vécu beaucoup plus intensément les choses que nous. Pour eux, c’était terrible ! », explique Benjamin Sterck.
« Alors que nous, dedans, c’était presque irréel, continue le vendeur, selon qui « concrètement, ceux qui vivent à Bruxelles vont peut-être plus facilement et plus rapidement reprendre leur train de vie et quelque part se dire : Eh bien voilà, à un moment donné, après le choc, le lendemain du choc, on avance. »