Crash de la Germanwings: un an après, le Vernet se souvient

Des cérémonies ont déjà rassemblé mercredi à Barcelone, Düsseldorf et Marseille des proches des victimes du crash de l'A320 de la Germanwings, à la veille du premier anniversaire du drame dans les Alpes-de-Haute-Provence, où l'avion avait été précipité au sol par son copilote, Andreas Lubitz. 150 personnes avaient trouvé la mort. Un hommage se tient ce jeudi  24 marsau Vernet, commune sur laquelle s'est produite la catastrophe.

Ce jeudi matin, à 10h41 - l’heure précise de la catastrophe -, un moment de silence a été observé après l'énumération des noms des victimes du drame de la Germanwings, alors qu'un avion passait fortuitement dans le ciel au-dessus du petit village du Vernet, rapporte notre correspondant régional, Stéphane Burgatt.

Autre hommage prévu pour cette cérémonie, celui rendu par les familles au millier de gendarmes, pompiers et médecins mobilisés il y a tout juste un an. Une gerbe de fleurs devait aussi être déposée sur une stèle commémorative érigée au Vernet. Un moment douloureux pour les proches, qui souhaitaient pouvoir se recueillir dans le calme et la discrétion.

La cérémonie s’est déroulée dans une tente au pied de la montagne. A l’intérieur, 605 proches et membres des familles des victimes, de 17 nationalité différentes. A leur sortie, ces personnes sont ensuite passées près des journalistes dans un silence saisissant, des gerbes de fleurs dans les bras pour certaines d'entre elles.

Quelques-uns des participants devaient ensuite faire un détour par le cimetière du village du Vernet, où une seule des victimes du crash a été inhumée, la seule dont le corps n’a pas été rappatrié. Il s’agit d’un journaliste sportif iranien âgé de 31 ans.

Un groupe prévoyait également de se rendre dans l'après-midi jusqu’à un point de vue sur le versant opposé, à 1 500 mètres d'altitude. De là, face à cette ravine escarpée, un haut piquet jaune est visible, contrastant avec la roche sombre des Alpes tout autour. Ce piquet représente le point d’impact précis de l’ A320, qui reliait Barcelone à Düsseldorf.

Cette zone est aujourd’hui sanctuarisée. L’enquête avait conclu que le copilote Andreas Lubitz, suivi dans le secret par des psychiatres, avait profité d'une courte absence du commandant de bord pour s'effermer seul dans le cockpit, avant de précipiter l'appareil vers ce point de chute.

C’est la Lufthansa, la maison mère de la compagnie Germanwings, qui a pris en charge toute l’organisation du premier anniversaire du drame. Elle a privatisé un périmètre où ces grandes tentes chauffées ont été dressées pour que les familles puissent, un an après les faits, se retrouver dans la sérénité et loin des regards.

 

 

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