Nadia Savtchenko est accusée par les autorités russes d’avoir transmis durant l’été 2014 à l’armée ukrainienne la position de deux journalistes russes tués par un tir de mortier dans l’est de l’Ukraine. A l’époque, en pleine crise de Crimée, la jeune femme s’engage dans une unité paramilitaire intégrée à la garde nationale ukrainienne. Elle quitte les rangs de l’armée régulière qu’elle considère trop passive face à l’avancée russe en Crimée.
Moscou indique l’avoir interpellée en Russie en juillet 2014, une version que conteste l’intéressée qui affirme avoir été capturée par des rebelles pro-russes avant d’être livrée aux autorités russes. Elle clame depuis son innocence, a protesté en entamant plusieurs grèves de la faim et n’a pas hésité ces six derniers mois à défier ouvertement Vladimir Poutine.
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Ce procès controversé devrait trouver son épilogue d’ici mardi. En attendant le verdict, le chef de l’Etat ukrainien Petro Porochenko a évoqué, sans plus de détails, un éventuel échange de prisonniers. Deux prisonniers présentés comme des espions militaires russes pourraient en effet servir de monnaie d’échange.